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le blog de pitrusse II
3 février 2016

La Bibliothèque des Cœurs Cabossés – Katarina Bivald

QTrNn7DETWGsjyS5L2n5__MG_8345Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l’Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.


Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l’aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…

Je suis tombée sur ce roman en faisant un tour de librairie. Forcément, un livre avec écrit dessus « bibliothèque » dans le titre ne pouvait que m’attirer. La quatrième de couverture suggère un roman feel-good typique, avec une trentenaire qui a passé sa vie le nez dans les livres, et va finir par l’en lever au contact d’une galerie de personnages aux caractères bien trempés. L’auteure est elle-même fan de ce genre de littérature, et cite plusieurs écrivains du genre (ainsi que d’autres). On n’échappe pas à Bridget Jones, ainsi qu’à Fannie Flagg. Le problème quand un écrivain place des références à d’autres écrivains et à leurs livres, c’est qu’on peut se sentir vite frustré quand on ne les connait pas. J’ai eu de la chance, je connais Marian Keyes et la plupart des écrivains cités, mais ça n’est pas forcément le cas de tout le monde.


L’histoire débute bien, on fait la connaissance de l’héroïne, très typique de ce genre de roman (la trentaine, donc, ni jolie ni moche, solitaire), qui se retrouve seule dans une petite ville pratiquement abandonnée des Etats-Unis et y rencontre les principaux habitants, amis d’Amy. Le roman est entrecoupé de certaines lettres qu’Amy a envoyé à Sara, ce qui permet de l’intégrer un peu au récit et de la rendre plus présente. J’ai beaucoup aimé comment est décrit l’amour de Sara pour les livres, cette volonté de les faire découvrir à une ville composée d’habitants qui ne s’y intéressent pas du tout mais finissent par s’y mettre, car comme elle le dit « Il y a un livre pour chacun ». C’est ce que j’ai toujours pensé: ne pas aimer les livres, ça n’existe pas, c’est juste qu’on n’a pas encore trouvé le bon bouquin. Et cette « angoisse » que tous les lecteurs et lectrices connaissent, quand ils réalisent qu’ils ne pourront jamais lire tous les livres qu’ils voudraient, parce qu’une vie ne suffirait pas.
Un petit problème cependant: le titre parle de bibliothèque, et dans le livre on parle finalement d’une librairie. Un problème de traduction?

La troisième partie du livre est beaucoup moins bonne, puisqu’elle vire carrément Harlequin. Cette fameuse idée pour faire rester Sara est assez… étonnante, on ne sait pas trop d’où elle vient, ni finalement pourquoi les habitants tiennent tellement à ce qu’elle reste. Les histoires secondaires ne sont pas trop mal traités, mais celle avec Caroline tombe un peu comme un cheveu au milieu de la soupe. Je n’ai évidemment rien contre les fins heureuses, mais là, j’ai trouvé que c’était un peu du n’importe quoi, puis j’avoue que les histoires d’amour où on se rejette mutuellement parce qu’on est persuadés que l’autre ne nous aime pas, je trouve ça lassant, d’autant plus qu’ici c’est très mal traité et absolument pas crédible.

Malgré cela, je pense que l’auteure, dont c’est le premier roman, est à suivre, le livre étant tout de même plaisant à lire.

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